Définition de POIGNANT, ANTE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : po-gnan, gnan-t' ; quelques-uns disent poi-gnan

DÉFINITIONS

1
Qui point, qui pique.
Le hérisson a reçu de la nature la facilité de présenter de tous côtés des armes poignantes
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Morc. choisis, p. 195
2
Sémantique : Fig.
Qui cause une impression vive et pénible, Bonheur, plaisirs, transports, que vos traits sont poignants ! qui peut en soutenir l'atteinte ?
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. I, 5
Il s'est permis quelquefois de peindre les méchants et les vices en traits vifs et poignants, mais toujours prompts et rapides
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans 2e dial.
Si vous descendez de la prospérité aux larmes, vous serez plus triste, plus poignant
de François René CHATEAUBRIAND dans Génie, II, II, 3

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Si ot la langue moult punese, Et moult poignant et moult amere
dans la Rose, 3527
Li rosiers est poignans, et s'est souef la rose
de RUTEBEUF dans 138
2
XVe s.
Et si dit plusieurs autres paroles aucunement poignant, lesquelles le duc dissimula
de Jean JUVÉNAL DES URSINS dans Charles VI, 1384
Vous sçavez que de tisons embrasés yssent [sortent] voluntiers poignans estincelles
dans Perceforest, t. VI, f° 71
Les mammelles dures et poignans et la poictrine belle et unie
dans ib. t. v, f° 44
3
XVIe s.
Ce bruit aigre et poignant que font les limes
de Michel de MONTAIGNE dans II, 367
Le chauld aspre d'un soleil poignant
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 104

ÉTYMOLOGIE

1
Poindre.

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